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sous ma gloriette
17 novembre 2012

Je vois des jardins partout

je vois des jardins partout

Je vais vous parler d'un livre que j'ai dévoré d'une traite et que je relirai avec délectation :

"Je vois des jardins partout"

de Didier Decoin.

Sur un ton léger et avec beaucoup d'humour, Didier Ducoin nous fait partager son addiction pour les jardins.

Son livre est une promenade à travers les jardins qui ont marqué sa vie, comme le jardin de Bagatelle qui était sa cour de récréation.

La promenade nous emmène dans des jardins exceptionnels notamment dans le Kent (Sissinghurst), en Irlande ou en Ecosse, en Belgique, et aux  Pays Bas.

On s'amuse à lire les expériences de l'auteur dans ses deux jardins situés l'un en région parisienne, l'autre au cap de la Hague.

Mais le plus croustillant concerne les visites annuelles avec la Cinquième Saison  qui

[["désigne ici une association de personnes présentant les apparences de la normalité, mais qui en réalité présentent tous les symptômes d'une addiction dévorante pour les jardins en général et les roses en particulier. (...) Le mal est d'autant plus incurable que ses victimes semblent s'y complaire et refusent toute forme de traitement -je le sais- j'en suis un". ]]

 

J'ai imaginé en les enviant les retours des visites dans les "nursery de plantes" dans les Costwolds.

[["Ca avait commencé comme tous les ans, par un serment collectif : cette année, c'était juré, nous rentrerions de nos visites britannico-jardinières les mains vides - et non valises itou.

Il faut dire que la surpopulation jardinière était à son comble: nos massifs, nos allées, nos bordures de pelouses, nos sous-bois, nos parterres, nos mixed borders et autres plates-bandes en miroirs n'avaient plus un centimètre carré de terre disponible pour accueillir ne serait-ce qu'un myosotis anorexique. Nous devions non seulement ralentir mais carrément stopper cette folle immigration végétale que nous entretenions chaque fois que nous mettions les pieds au Royaume-Uni." (...)

"Notre habitude est de visiter au moins une nursery par périple, plus souvent deux ou trois, voire davantage quand nous tombons sur des jardins agrémentés d'un espace commercial où nous ressortons bardés d'arrosoirs, de sécateurs, de plantoirs, de thermomètres à compost, de binettes, de dresse-bordures, d'indicateurs de pH, de genouillères de jardinage en caoutchouc (vert), de tuteurs spirale (pour clématites), de tuteurs grilles (pour pivoines), de tuteurs à ressort (pour aider les rosiers à grimper dans les arbres).

L'arrêt dans une de ces cavernes d'Ali Baba déclenche chez nous une véritable frénésie. Tandis que le car achève sa manoeuvre de parking, nous nous jurons pourtant les uns les autres de ne surtout rien acheter." ]]

Je ne vous en dis pas plus sauf que j'ai adoré ce livre réjouissant dans lequel tous les passionnés de jardins s'y retrouvent un peu, beaucoup, passionnément.

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Commentaires
M
Je le commande sans faute à Père Noël! Je m'identifie follement au personnage avec ces deux seuls extraits! ;) Merci!
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sous ma gloriette
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