La confiture de mirabelles
Message gourmand, fruits de saison,
Suivons pas à pas la recette "maison"
de la confiture de mirabelles.
Ce n'est qu'à partir d'une dizaine d'années
qu'un mirabellier porte 50 à 60 kgs de fruits.
Nos deux mirabelliers étant trop jeunes,
nous sommes allés nous fournir en mirabelles chez un producteur local.
Il y a du pain sur la planche avec le dénoyautage,
alors ne perdons pas de temps.
1° étape, le lavage des fruits bien sûr.
Pour 4.5 kgs de mirabelles dénoyautées,
nous ajoutons 1.5 kgs de sucre
(pour des raisons pratiques,
nous avons pris1 kg sucre spécial confiture + 1/2 kg sucre gélifiant)
Certains rajoutent plus de sucre, mais c'est une affaire de goût.
Maîtrise des risques oblige, (mdr)
des contrôles de la qualité des fruits sont réalisés tout au long des travaux de dénoyautage.
(Miam Miam, c'est la part des anges, gourmands. )
Les fruits sont mixés pour obtenir une belle mixure dorée
qu'on laisse cuire 30 mns à partir des premiers frémissements.
Quel dommage, je ne peux pas diffuser le parfum alléchant qui embaume toute la maison.
La cuisson terminée, la confiture est répartie dans 14 bocaux de 300 ml.
On trempe son doigt dans la confiture, hummm.
La confiture, ça dégouline
Ca coule coule sur les mains
Ca passe par les trous d'la tartine
Pourquoi y a t'il des trous dans l'pain (Les Frères Jacques)
Les bocaux sont retournés tête en bas une quinzaine de minutes pour une meilleure stérilisation.
Durant le refroidissement, il faut éviter de superposer les bocaux
pour que les couvercles "pètent."
Tout va bien, on entend les ......." POP " .
Avec 12 kgs de mirabelles, nous avons fait 30 bocaux de confiture,
une tarte, congelé des mirabelles (pour faire une tarte)
et mangé ......par-ci ...par-là ... deux/trois, enfin quelques mirabelles.
Avant de passer à la dégustation,
méditons sur un poème de 1936 :
""" Le jour que nous reçumes la visite de l'économiste,
nous faisions justement nos confitures de cassis, de groseilles et de framboises.
L'économiste, aussitôt, commença de m'expliquer
avec toutes sortes de mots,de chiffres et de formules,
que nous avions le plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes,
que c'était une coutume du moyen-âge,
que, vu le prix du sucre, du feu, des pots et surtout
de notre temps, nous avions tout avantage à manger
les bonnes conserves qui nous viennent des usines,
que la question semblait tranchée,
que, bientôt, personne au monde ne commettrait plus jamais pareille faute économique.
-Attendez, Monsieur! m'écriai-je,
le marchand me vendra-t-il ce que je tiens pour le meilleur et le principal ?
- Quoi donc? Fit l'économiste.
Mais l'odeur, Monsieur, l'odeur !
Respirez : la maison toute entière est embaumée,
comme le monde serait triste sans l'odeur des confitures !
L'économiste, à ces mots, ouvrit des yeux d'herbivore.
Je commençais de m'enflammer.
-Ici, Monsieur, lui dis-je, nous faisons nos confitures uniquement pour le parfum.
Le reste n'a pas d'importance.
Quand les confitures sont faites,
eh bien ! Monsieur, nous les jetons !
J'ai dit cela dans un grand mouvement lyrique et pour éblouir le savant !
Ce n'est pas tout à fait vrai.
Nous mangeons nos confitures, en souvenir de leur parfum !.... ."""
Georges Duhamel (Fables de mon jardin. 1936)
Mais bien sûr que nous les mangeons nos confitures,
et quel régal !