Balade fleurie à Metz
Profitons de ce début d'automne ensoleillé pour nous promener dans les quartiers fleuris de Metz.
Il n'y a pas de jardin éphémère cette année à Metz.
Dommage car les jardins réalisés en 2012 & 2013 étaient très intéressants ( ICI )
Plus modeste mais très joli, un tapis floral agrèmente la place de la Comédie.
Ces premiers jours de l'automne me font fredonner
les paroles d'un poème écrit pas un poète né à Metz.
Je vous laisse deviner le nom de ce poète très célèbre.
Ce poème a été mis en musique et chanté notamment par Charles Trenet.
Mais la chanson a changé un verbe de la première strophe.
Allez prêt, on se lance et on chantonne, sans fausse note si possible.
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Tout suffoquant
Et blême quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure ;
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte,
De çà, de là,
Pareil à la
Feuille morte.
C'est l'automne qui sert de prétexte à la mélancolie du poète.
Le temps qui passe, le rythme des saisons...
Même si le soleil est de la partie,
et l'automne une belle saison colorée et flamboyante,
il y a toujours de la mélancolie dans les massifs du mois d'octobre.
Alors qui est ce fameux poète ?
Paul Verlaine bien sûr.
Paul Verlaine est né à Metz le 30 mars 1844.
Cette année 2014 célèbre le 170° anniversaire de la naissance de Verlaine.
Au pied de l'esplanade, un buste de Verlaine installé en 1924.
Pour revenir à l'interprétation de ce poème par Charles Trenet,
la 1° strophe modifiée est la suivante :
" les sanglots longs des violons
bercent mon coeur.... "(au lieu de blessent)
Par contre Léo Ferré a chanté ce poème en respectant le texte à la lettre.
La 1° strophe de ce poème est autrement célèbre.
"Les sanglots longs des violons de l'automne
blessent mon coeur d'une langueur monotone"
Ces vers ont été prononcés à la BBC les 1 et 5 juin 1944.
Les journalistes se sont arrêtés au mot "automne "
ce qui signifiaient "ils arrivent bientôt".
La suite fut communiquée le 5 juin pour signaler l'arrivée des Alliés en France.
Reprenons notre promenade sur l'Esplanade où les massifs de fleurs sont à leur apogée
(cf en 2013 ICI)
Tendance violet avec le Poilu libérateur en arrière fond.
Tendance orange avec les dahlias et rudbékias
Voici la place Mondon, ornée d'un jet d'eau,
place centrale du quartier impérial en 1900.
Si la place est jolie et très intéressante au niveau architectural,
carrefour à l'entrée de la ville, elle est bruyante.
Alors retournons vite au quai des régates.
L'endroit est plaisant et tranquille, si proche du centre ville
mais éloigné de l'effervescence urbaine,
un petit paradis avec un air de vacances.
Il fait beau,
c'est l'été indien...