Pâques au jardin
"A pas légers, un soupir d'impatience,
la primevère entre dans la danse.
L'accompagne l'hellébore secoué par un dernier frisson.
Aux timides aurores le velours des chatons se balance sous un duvet frileux.
Le tapis desséché et froid décompose ses cuirs et déploie des mousses de soie.
C'EST LE GALA DU PRINTEMPS." Elda Von KORFF
L'an dernier, les hellébores n'avaient pas fleuri dans mon jardin,
peut-être à cause d'un hiver trop doux !
Heureusement les années se suivent et ne se ressemblent pas.
Cette année, les fleurs sont jolies et généreuses.
Les plus communes, récupérées dans les jardins de grand-mère,
ont perdu avec les années leur couleur rosée pour virer au blanc.
Par contre, parmi les hellébores installées plus récemment, les fleurs pourpres
se marient à merveille avec les tulipes roses et jaunes.
Pensées, bruyères, muscaris et primevères,
c'est un classique dont je ne me lasse pas
car c'est un spectacle garanti pendant plusieurs mois.
Les primevères communes, primula vulgaris, reviennent fidèlement chaque année
et se ressèment où bon leur semble.
Apparemment elles apprécient les gravillons de la gloriette
et sans rien demander à personne, elles occupent l'endroit
pour former un joli tapis fleuri !
Devant la maison, il ne faut pas râter la floraison de l'amélanchier
car elle ne dure que quelques jours.
Après l'amélanchier, ce sont les iberis sempervirens
qui prennent le relais en formant de beaux tapis blancs
fleuris pendant plusieurs semaines !
Les bonsaïs mis en terre à l'automne ont été rempotés début mars.
Le forsythia est fleuri et l'érable est couvert de feuilles.
Le pied du mirabellier de Nancy est habillé de muscaris, tulipes rouges,
et d'un joli bergénia Herbstblatt Bergenie aux fleurs roses soutenues.
Après la floraison, je laisse les tulipes en pleine terre
et laisse jaunir et sécher le feuillage afin que les bulbes reconstituent leurs réserves.
En été, il n'y a plus de trace visible des tulipes,
alors il y a toujours le risque du coup de bêche ou de pioche malheureux
qui va abîmer le bulbe d'une ou deux tulipes par-ci par-là !
Tant pis, c'est trop de boulot d'enlever et de replanter les bulbes !
Le pommier en fleurs est mis en valeur devant le rouge des photinias
et le vert des lauriers.
En avril, c'est devant la maison que le jardin est le plus coloré.
Le photinia sur tige installé dans un pot pendant plusieurs années
a été rempoté à l'automne dernier en pleine terre.
Avec les tulipes, il forme un beau tableau printanier.
J'espère que le lapin de Pâques appréciera le fleurissement du jardin
et qu'il viendra déposer beaucoup d'oeufs en chocolat.
(en Moselle, c'est le lapin qui vient gâter grands et petits)
tant pis si les prévisions météorologiques sont fraîches et grises pour Metz.