Parc de la Ravillais [22] PLOUBALAY
Il ne faisait pas très beau ce samedi matin
quand nous sommes arrivés à PLOUBALAY.
9 heures 30, 16°C, le soleil n'était pas encore au rendez-vous.
Soleil ou pas, nous avions hâte de commencer la visite
et si on voulait respecter notre programme,
le Parc de la Ravillais le matin et le jardin de Ker Louis l'après midi,
il fallait commencer la journée d'un bon pied.
Après une allée bordée de tilleuls, nous découvrons une maison à la façade blanche
et à l'allure bien sage qui ne laisse pas présager du spectacle qui se joue à l'arrière.
La féérie commence avec un parterre fleuri qui habille le mur de la propriété.
3 juin 2017, le printemps tire à sa fin et la végétation est généreuse.
Aulx, géraniums vivaces, clématites, chèvrefeuilles
et bien sûr rosiers, népétas, delphiniums sont en pleine floraison.
Exposées côté sud, toutes les plantes profitent de la chaleur emmagasinée par le mur de pierres.
Les héllebores sont à la fin de leur floraison
devant les pivoines qui commencent à ouvrir leurs boutons.
Des massifs bien dessinés, des haies taillées encadrent des chambres de verdure.
Mur de pierres, légumes et plantes en bonne harmonie,
nous sommes dans un jardin de curé.
Il faut passer sous la tonnelle de roses pour découvrir un espace dégagé, très épuré
avec en son centre une réalisation originale.
Des tiges métalliques terminées en petites étoiles sortent d'un parterre sableux entre
des graminées Red Baron et un tapis couvresol qui ne demande qu'à se développer.
Une allée bordée de charmille délimite le verger des autres chambres de verdure.
Dans la haie, des chicanes abritent des rosiers Anne de Bretagne.
Une autre allée débouche sur une tonnelle de tilleuls.
Les pieds des arbres sont habillés d'aulx et d'hémérocalles.
On attraperait presque le tournis à regarder l'alignement des différentes haies.
Dans le verger, des arbres en espaliers forment une farandole.
Hum ! on arrive au bon moment avec les cerisiers.
Regardez les belles cerises rouges.
Un grand rouleau, une petite boule, un grand rouleau, une petite boule
et on recommence...
Il suffit de passer entre ces deux arbres colonnaires pour changer d'atmosphère.
Ici les formes sont floues, les mixed-borders forment un joyeux méli-mélo de vivaces et de persistants.
Il y a deux ponts rouges dans le parc
et chacun d'eux nous invite à découvrir un nouveau paysage.
De l'eau qui circule dans le parc, des rosiers en fleurs, l'endroit est romantique.
Le mariage des iris et des rosiers aux coloris variés est réussi.
Elle est joyeuse cette couleur orange !
La propriété fait une surface totale de 35 ha.
Les propriétaires habitent aux USA et c'est un couple qui gère le jardin depuis 40 ans.
M. MILLE est paysagiste et Mme travaillait dans les ressources humaines.
Grâce à leur travail, ils peuvent vivre leur passion
et gérer le domaine ... à leur guise. Elle est pas belle la vie !
Les jardins doivent se visiter à chaque saison pour profiter de toutes leurs richesses.
3 juin, il était trop tard pour profiter des azalées et des rhododendrons qui étaient pour la plupart fanés.
Chic, chic, le soleil fait son apparition et il illumine les massifs en faisant ressortir le camaïeu de verts.
J'imagine la beauté des parterres en automne quand les bruyères sont en fleurs !
Le spectacle doit être magique.
Il y a de nombreux arbres dans le parc mais l'ensemble est bien aéré.
Au fond du parc, une silhouette blanche attire l'oeil.
Un cornus fait le spectacle devant une triple haies de charmilles et de hêtres.
Le Parc de la Ravillais se situe en pleine campagne
et l'ambiance est très sereine et buccolique.
Les chants des oiseaux nous accompagnent
et nous avons aussi entendu le " coucou... coucou..."
Au détour d'un chemin, on a même vu un lièvre détaler dans les buissons. C'est magique.
Le feuillage des heuchères fait écho à la couleur rouge du pont.
La promenade autour du plan d'eau est délassante.
C'est le domaine des oies, des canards et des grenouilles.
De retour près du manoir, nous découvrons le jardin méditerranéen.
Le terrain valloné met en valeur les massifs.
S'assoir sur le banc offre une belle vue sur le parc.
Approchons-nous de la terrasse à l'arrière du manoir.
La vue est dégagée et invite à la rêverie.
La demeure ressemble aux malouinières, ces résidences que les armateurs
ou corsaires malouins [de St Malo] se sont fait construire au XVII ème et XVIII ème siècle.
Un massif tout rond avec un pourtour de dentelle en erigerons.
Les lignes de buis sont adoucies par des topaires en boules et de la lavande.
Et plus loin en perspective, les massifs de persistants et de bruyères
et tout au fond la triple haie de charmilles et de hêtres.
Quel plaisir de se promener dans le Parc de la Ravillais.
L'endroit de toute beauté est ressourçant.