Jardin de Valérianes (76) 1ère partie : le jardin à l'anglaise
Programme du jour : une balade en Normandie dans le jardin de Valérianes.
C'est à Bosc-Roger-Sur-Buchy, petit village de Seine Maritime (76 )
que nous allons découvrir un beau jardin.
Le jardin se divise en deux parties, de chaque côté de la rue.
Pour profiter au mieux de la balade,
nous ferons une pause après la visite de la partie la plus ancienne du jardin
et nous irons découvrir la suite dans un prochain billet.
18 septembre 2020, l'après midi est estivale, le soleil illumine les couleurs chaudes du jardin.
Avant le repos hivernal, les plantes de la fin d'été ont vidé les tubes de gouaches
pour assurer le dernier spectacle coloré de l'année.
Regardez le rouge intense des baies et des rosiers.
La visite commence à l'avant de la maison traditionnelle en briques saumonées.
Marylin, la propriétaire, a commencé par fleurir les abords de la maison acquise en 1982
sans connaissance particulière en botanique ou en aménagement paysager,
contrairement à Michel, son mari, qui travaillait aux espaces verts des Hôpitaux de Rouen.
Au fil des saisons, "elle a attrapé le virus" (le virus du jardinage, un bon virus celui-là !)
et en "travaillant" avec plaisir 8 heures par jour, aidée de son mari,
elle a façonné deux merveilleux jardins.
Un passage étroit, pavé de quelques dalles grises, débouche sur une belle place engazonnée.
Sympa les deux chaises sous les arbres, peut-être des catalpas boules (?)
Une allée sinueuse, des coussins de fleurs qui accentuent les formes douces,
l'endroit est apaisant.
Des rondins de bois surlignent l'arrondi de la bordure
tout en faisant écho à l'érable du Japon en forme de chapeau.
On s'enfonce dans les allées ombragées bordées d'arbustes et d'arbres.
Non il n'est pas peint, c'est naturel!
Le blanc pur du Betula, lustré à la brosse de temps en temps,
dévoile toute sa beauté surtout en hiver quand le soleil rasant s'y attarde.
La persicaire est bien présente dans le jardin, en bordure d'allées,
dans les massifs formant de beaux tapis,
il y a aussi de nombreux hydrangéas.
Ici plus d'ondulation dans les allées mais de la rectitude dans les lignes.
30 mètres de long et plus de 4 mètres de large,
cette mixed-border à l'anglaise est magnifique.
Le secret ? Tout d'abord du bon fumier de bovins très pailleux
(pour ne pas trop chauffer lors de la décomposition)
est étalé chaque année fin février, en une couche de 10 cms sur tous les massifs.
Bien nourries, les plantes sont en pleine forme et débordent d'exubérance.
Ensuite, désherbage, arrachage, division et transplantation..
les massifs sont entretenus chaque année à la fin de l'hiver.
On n'y échappe pas, il faut de l'huile de coude !!
Comme le dit Michel, " jardiner maintient une bonne condition physique.
On oublie tout et on vieillit bien dans un jardin ".
Tout à fait d'accord !
Mi-septembre, les massifs sont animés par des fuschias, des graminées, des phlox,
des arbres aux faisans...
et aussi par des asters, des anémones du Japon, des aconits ...
Les hibiscus sont encore en fleurs.
Il y a des mariages heureux comme celui de la verveine de Buenos Aires et de l'aconit,
de la verveine de Buenos Aires et des graminées ...
Bien évidemment pas de pesticide, pas de traitement chimique... rien que du naturel dans ces jardins.
Les papillons, abeilles et autres insectes peuvent butiner tranquillement,
les oiseaux viennent y faire leur nid.
En bas du jardin, le jardin de plantes aromatiques
et le potager sont à l'abri des vents et sont très exposés au soleil.
Contrairement au jardin Du Mesnil situé à un petit quart d'heure de route,
le jardin de Valérianes a souffert du manque de pluies.
La gloriette en bois est originale.
Dans cet endroit baigné de soleil, les poteries donnent un petit air méditerranéen.
La santoline maritime grise est lumineuse.
Savez-vous pourquoi le jardin s'appelle jardin de Valériane ?
Parce que Marylin et Michel ont deux filles, Valérie et Anne ...
C'est mignon tout ça !
Le banc est encadré par un généreux hydrangéa Annabelle.
En remontant vers la maison, on découvre un bassin dissimulé par des plantes d'ombre.
Le vent tourne amenant une nouvelle saison.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
pomme de reinette et pomme d'api, tapis, tapis rouge...
les colchiques fleurissent, c'est la fin de l'été...
J'aime bien cette période aux couleurs chatoyantes.
Les hortensias ont beaucoup de charme même quand ils commencent à faner.
On a fait le tour de cette partie du jardin à l'anglaise et on contourne la maison.
Au pied de la haie poussent des oreilles d'ours, des sédums, des asters..
Avant de traverser la route pour aller découvrir la partie la plus récente du jardin,
posons-nous un instant pour profiter de l'instant présent
et écoutons le silence.
Nous visiterons la deuxième partie du jardin dans le prochain billet.
A bientôt. Prenez soin de vous et des autres.