Jardins du Pays d'auge (14) CAMBREMER 2° partie

On en fait des kilomètres quand on visite les jardins.

On marche, on se baisse pour regarder les étiquettes,

on revient sur ses pas pour reprendre une photo et avoir un autre angle de vue.

C'est une bonne gymnastique !

Dans le dernier billet, on a commencé la visite des Jardins du Pays d'Auge (ICI)

et maintenant on va découvrir la suite du programme.

On s'était quitté dans le coin du sous-bois tapissé d'hostas, d'heuchères.

On découvre le jardin de buis qui ne semble pas être malade.

A cette époque, c'est le perovskia qui anime les massifs.

Près de la mare, le jardinier peut faire sa petite sieste dans un logis 

à l'architecture typique du Pays d'Auge.

19 septembre 2020, il y a encore des roses en fleurs

et celle-ci, dans les coloris orangés, est ravissante.

On peut admirer plusieurs variétés de persicaires (renouée du Japon) 

 dans les Jardins du Pays d'Auge.

J'ai un doute, je ne sais pas si cet arbuste est un laurier du portugal

mais j'aime bien ses fleurs en bouquets.

Encore des persicaires au pied d'un saule crevette.

Il n'y a que des vivaces faciles à vivre qu'on retrouve tout au long de la visite :

des sedums roses, des helianthus jaunes,

des graminées et des verveines de Buenos Aires...

Les jardins s'étalent sur 3 hectares, une belle surface qui permet de beaux espaces aérés

avec des massifs généreux et imposants qui mettent en valeur les plantes en masse.

Changement de décor avec le Jardin de l'Amour Courtois et sa roseraie.

A droite, un tapis de géraniums vivaces, à gauche des graminées de petite taille.

Dans les massifs délimités par du buis, on peut admirer quelques rosiers encore en fleurs,

 des gauras blanches en nuage,

des  nepetas, des delphiniums, des anémones du Japon, des verveines de Buenos-Aires..

 

 Le mariage de la clématite et du rosier est élégant,

on peut dire qu'il est courtois.

Courtois, mais ça veut dire quoi ?

 L'amour courtois consiste au Moyen-Age à se comporter de belle façon avec une dame

pour laquelle on éprouve du désir et des sentiments. 

L'amour courtois est au Moyen-Age un amour idéalisé.

L'homme -le plus souvent un chevalier- mais toujours de rang inférieur

vénère une dame de toute beauté qui lui semble inaccessible.

La plupart du temps, il s'applique à un amour impossible.

C'est un amour idéalisé qui se retrouve dans des poèmes comme Tristan et Yseult.

C'est bien connu et comme le dit la chanson, les histoires d'amour finissent mal en général.

Au Moyen-Age, quand le chagrin était trop fort, 

la belle se retirait au couvent pour y mourir de solitude et de chagrin.

Elle pouvait se promener et méditer en faisant le tour du cloître.

Ici, le minéral reflète bien l'austérité et la tristesse,

 des taxus baccata forment la galerie du cloître autour de la fontaine.

On a été confiné, on ne veut pas être cloîtré ! On ne s'attarde pas et on passe vite notre chemin.

La suite est plus réjouissante et accueillante.

Une belle allée engazonnée nous invite à flâner pour admirer la profusion de plantes dans les massifs

Le mixed-border est une expression anglaise pour désigner des massifs d'arbustes 

et de vivaces de tailles et couleurs différentes.

On peut faire une pause sur la terrasse

et admirer l'étable.

Le massif d'hydrangéas est raccord avec la façade, les tons sont doux.

A l'arrière, des arrosoirs attendent en rang d'oignons avec la distanciation qui s'impose.

On dirait une file d'attente devant un labo.

 

Dans l'étable, on peut admirer une exposition d'outils anciens. 

Dans cette partie du jardin, le gazon est dru et vert.

Pas de doute que l'allée centrale lumineuse participe à la réussite du mixed border.

 

Je ne me lasse pas d'admirer ce camaïeu de verts :

du vert-jaune-blanc à l'avant sur un fond de vert foncé,

avec une haie taillée, des buis en boule et des formes libres,.

Quel beau tableau !

Le jardin d'eau est reposant.

 Le paulownia tomentosa, derrière le banc bleu,

est original avec ses grandes feuilles et sa floraison bleue courant mai.

Les bambous apportent une touche tropicale à l'endroit.

 

Chut, nous sommes dans le Jardin des anges.

Oh le vilain qui ricane sous cape !

Si le jardin évoque le paradis, certaines plantes sont de véritables poisons.

Aussi belles soient elles, certaines plantes ne sont pas en effet sans danger.

Savez-vous que les baies de la symphorine, de la boule de neige, du houx,

du gui, du muguet sont très toxiques,

tout comme les delphiniums, les feuilles de la rhubarbe...

Dans la bordure de plantes médicinales,

 la vinca minor, la petite pervenche, un anti-hypertensif,

la bruyère, un antiseptique des voies urinaires...

On a fait une très belle promenade dans les Jardins du Pays d'Auge.

La diversité des "jardins" à thème est très intéressante 

et les bâtiments à colombage sont un beau clin d'oeil au patrimoine rural de la région.

Dans un prochain billet, on ira visiter les Jardins du Domaine d'Albizia.

Voilà, l'année 2020 touche à sa fin et chacun va fêter les fêtes de fin d'année

avec toutes les précautions qui s'imposent.

Prenez bien soin de vous et de vos proches.

A bientôt

Comments

[philippedester]

J'aime beaucoup visiter les jardins avec toi.

Il y a de belles choses dans ce jardin, en plus des plantes, de belles décorations.

Merci pour cette jolie présentation et bon dimanche.