Villa Carlotta Lac de Côme
C'est probablement la villa la plus célèbre du lac de Come.
La villa Carlotta trône sur les rives du Lario
en s'exhibant fièrement à la vue des touristes qui passent à ses pieds en ferry.
Sans entrer dans le jardin,
on peut admirer de la rue l'avalanche de rhododendrons qui dévale le talus.
( Botaniquement les azalées sont des rhododendrons, c'est pourquoi je parle
de rhododendrons sans différencier les plantes. )
Mi-mai, c'est une palette de couleurs passant du lilas au blanc.
Le tableau est d'autant plus joli qu'il est éphémère.
En y regardant un peu mieux, on aperçoit une gloriette couverte d'un rosier blanc.
Imaginez la scène.
Assis sous le kiosque, vous admirez le lac en sirotant une citronnade ou une orangeade
préparée avec les fruits du jardin ! Vous verrez quand on passera sous le tunnel d'agrumes.
15 mai 2022, on est arrivé en avance et les grilles étaient fermées.
Avant l'heure, c'est pas l'heure !
A travers la grille, on en a profité pour prendre quelques photos
avant que le site ne soit envahi par les visiteurs.
Certains font preuve d'une patience remarquable.
Ils poirautent depuis un certain temps sans montrer un quelconque signe d'agacement.
Nous n'avons pas voulu faire le pied de grue alors en attendant l'ouverture des grilles,
on a longé la propriété sur le côté espérant découvrir une vue originale sur le jardin.
Si on n'a rien vu du jardin de la Carlotta même en zieutant à travers une belle grille en fer forgé,
on a trouvé la ruelle sympathique avec les glycines courant sur les murs des propriétés voisines.
A dix heures tapantes, on est entré dans le jardin
et on a fait le tour du bassin couvert de nénuphars.
De l'ageratum, plante également appelé célestine, colore les arabesques de buis.
Nous avions déjà visité la villa Carlotta en septembre 2014.
A cette époque, des plantes rouges, (des coleus probablement)
animaient les broderies de buis et rendaient la composition très élégante à mon goût.
La partie du jardin s'étalant devant la villa présente les caractéristiques typiques du jardin à l'italienne :
un axe de symétrie du portail jusqu'à l'horloge située sur le toit de l'édifice,
des fontaines et jeux d’eau, des statues, des massifs de buis créant des éléments géométriques,
des terrasses délimitées par des balustrades en pierres et reliées par des escaliers.
Ces caractéristiques se marient bien avec la philosophie de l’époque, le XVIIIéme, siècle des Lumières,
période où la raison l’emporte sur le sentiment et l’homme est celui qui domine la nature.
15 mai 2022, les roses sont en fleurs.
Voici Goldener Olymp, aux fleurs particulièrement grandes
et Rosanna aux fleurs doubles rose saumon.
Les tortues se la jouent dolce vita, elles se la coulent douce au soleil.
Vous vous rappelez la citronnade sous la gloriette. Voilà les fameux tunnels d'agrumes.
De nombreux agrumes fleurissent dans le jardin au printemps et aussi à la fin de l’été :
Cédrats, chinottos, mandarines, oranges amères, citrons, pamplemousses, bergamotes .
Les arbres sont chargés de fruits aussi bien en été qu’en hiver.
Les agrumes sont cultivés en pleine terre, ce qui n’est pas très courant :
les agrumes sont généralement cultivés en pots et mis à l’abri durant l’hiver .
Ici, pour les protéger du froid, chaque année au début du mois de novembre,
les deux terrasses sur lesquelles se trouvent les arbres sont recouvertes
avec une bâche en plastique, de manière à créer des tunnels,
dans lesquels sont placés des poêles qui garantissent une température minimale de 6 °C.
Malheureusement la couverture en plastique empêche le passage de l’air,
et il arrive parfois que des moisissures se forment sur les feuilles.
C’est pourquoi au printemps, une fois les bâches en plastique retirées,
les feuilles sont lavées avec un savon spécial qui sert aussi d’engrais.
En cas d’attaques par des parasites, pas de pesticides mais des lancements d’« organismes utiles »,
insectes ou araignées qui se nourrissent de ces parasites.
Tout au long de la visite, une vue sur le lac s'offre aux visiteurs.
Mai est la saison idéale pour admirer les azalées, rhododendrons, camélias.
Incroyable, ici c'est une forêt de rhododendrons. Regardez les troncs à l’écorce marron-rosé.
Les rhododendrons arboreum de Villa Carlotta sont des hybrides dérivant d’espèces himalayennes
très différentes du rhododendron ferrugineux commun qui pousse dans les Alpes.
( ce sont les arbustes qu'on trouve dans nos jardins)
Comme les Azalées, les Rhododendrons arboreum sont des plantes acidophiles
qui souffrent de l’arrosage estival avec des eaux calcaires.
Ils ont besoin d’engrais, comme le fumier mûr,
qui apporte des éléments nutritifs et donne une meilleure structure au terrain de culture.
Les hostas se plaisent à l'ombre des rhododendrons.
Il y a des arbres gigantesques dans le jardin et ils sont majestueux.
ll y a aussi les palmiers qui apportent une touche exotique.
On se sent vraiment tout petit quand on lève le nez.
La cordyline ressemble à un palmier mais en réalité c'est un agave.
Ses panicules font plus de 1 mètre de longueur,
elles sont impressionnantes avec leurs jolies fleurs blanches
Tout laisse à penser que la vallée des fougères est naturelle .
Mais non, c'est un milieu artificiel aménagé par le Duc Georges de Saxe-Meiningen,
dernier propriétaire privé de la Villa, qui a judicieusement tiré parti d’un renfoncement naturel du terrain
pour obtenir une sorte de décor théâtral avec un ruisseau qui coule dans le fond du vallon.
Les fougères arborescentes sont dans des pots.
Les températures peuvent être froides en hiver autour du lac de Come.
Pour éviter que ces plantes souffrent du gel et perdent leurs feuilles,
vers la fin du mois d’octobre les jardiniers les transportent dans des serres.
Elles y passent la saison froide, objet de soins constants puis reviennent dans leur vallée au printemps.
Les fougères sont cultivées en pots posés sur des piédestaux cachés parmi les plantes.
Le transport des plantes était fait jusqu’à il y a quelques années par les jardiniers, à dos d’homme.
Il est effectué maintenant à l’aide d’une sorte de téléphérique.
Ouf, vive le progrès !
Le jardin de la villa Carlotta est un jardin botanique qui abrite plus de 500 cents espèces d'arbres
et de fleurs venant du monde entier.
Il y a un coin rocaille agrémenté de plantes annuelles,
le coin des bambous,
le coin des succulentes
et toujours la vue sur le lac de Come,
et ça, on ne s'en lasse pas.
Dans le prochain billet, nous resterons sur les rives du lac de Come
pour aller visiter la villa Melzi....sous la pluie...
Alors à bientôt
Jardins de la villa Balbianello, Lac de Come
On peut se rendre à la villa Balbianello en bateau, la façon la plus romantique,
ou en vespa pour se la jouer dolce vita.
Pour les plus courageux, on peut y accéder à pied par un chemin
traversant une végétation particulièrement luxuriante.
C'est ce que nous avons fait.
Il y en a pour une vingtaine de minutes et ça monte
mais rien de tel pour brûler les calories des tiramisus et autres saveurs italiennes!
Nos petits efforts sont récompensés à l'arrivée par la vue qui s'offre à nous.
On atteint l'entrée par une descente qui semble plonger dans le lac.
C'est un exploit de transformer un éperon rocheux en une oasis de verdure et de détente.
C'est ce qui rend le jardin unique, aménagé en fonction du lac et de la roche.
Le jardin n'est pas immense mais chaque détail est soigné
et l'ensemble est très raffiné.
Par un sentier sinueux, on monte vers la loggia construite à la fin du XVIII ème siècle
lorsque le cardinal Durini achète la pointe de Lavédo pour y construire
une demeure isolée de vacances et de loisir littéraire.
L'allée qui serpente à flanc de coteau est bordée de statues et de platanes.
La taille est une des caractéristiques de ce jardin.
Les platanes sont conduits en chandelier.
La taille donne un cachet aux platanes mais également le lierre qui recouvre le bas de leur tronc.
La loggia Durini domine le sentier.
Aujourd'hui le site appartient au FAI, Fondo Ambiente Italiano.
Créé en 1975 sur le modèle du National Trust anglais,
le FAI est une fondation privée qui reçoit en donation des biens historiques
qu’elle a la tâche de restaurer, d’entretenir et d’ouvrir au public.
La plante qui habille l'architecture de la villa est un Ficus pumila (Ficus repens).
Dans les régions chaudes qui ne sont pas sujettes au gel,
ce ficus exhibe un petit feuillage persistant et coriace équipé de micro-ventouses
qui le collent à son support et lui permettent de se développer verticalement.
Ici cette liane vigoureuse est minutieusement taillée depuis 250 ans.
La loggia offre une belle vue sur le lac et les montagnes
et c'est un cadre idéal pour des photos romantiques.
Patience, détermination et coup de chance,
certains arrivent à capter l'instant furtif et magique où personne n'est sur la photo.
Il n'y a pas que les platanes et les ficus qui sont taillés.
Il y a le célébre "arbre ombrelle" , ce majestueux chêne vert, Quercus ilex,
qui trône au beau milieu de la terrasse nord.
Pour ne pas gêner la vue depuis les étages supérieurs,
l'arbre, planté dans les années 1880, est taillé en parasol.
Cette taille est toujours effectuée aujourd’hui avec grande prudence
pour ne pas endommager cet arbre emblématique aperçu de très loin.
Le travail de la taille mobilise deux jardiniers en novembre de chaque année et dure un mois.
L’un monte à l’échelle et taille sur les indications de l’autre à l’aide de grands ciseaux.
Celui qui taille n’a aucun recul et se laisse guider par l’autre pour ne pas rater la coiffure.
Il y a également un autre chêne taillé en parasol dans le jardin
et un remarquable camphrier au feuillage lumineux.
La taille du buis est également très minutieuse,
on ne voit aucune rebique sur le dessus et sur les côtés des haies.
Le lieu avait accueilli jusqu'au XVIème siècle un petit couvent franciscain,
dont le seul témoignage aujourd'hui est la façade de l'église et ses deux clochers.
Le jardin est apaisant car il y a peu de couleurs.
Le vert domine et se décline dans toutes les nuances.
A part le vert, il y a quelques pointes de couleurs
qui se marient bien avec les cyprès taillés en obélisque.
Seul un parterre dissimulé derrière la villa ose jouer avec quelques touches acidulées.
On peut rester longtemps dans le splendide jardin de la villa Balbianello à admirer le paysage.
Pas étonnant que la beauté incomparable des lieux et son atmosphère évocatrice
aient servi de décor pour différentes productions cinématographiques,
dont la guerre des étoiles, épisode II, l'attaque des clones
ainsi que pour une scène de Casino Royale avec James Bond.
Dans le prochain billet, nous resterons sur les rives du lac de Come
pour visiter une autre villa extraordinaire, la villa Carlotta.
A bientôt
Balades dans de beaux jardins, oui mais où ?
Quelle est notre destination aujourd'hui ?
C'est une région très séduisante, pleine de charme et de romantisme qui nous attend
et voici quelques indices pour deviner notre point de chute.
Un des moyens de se déplacer, c'est le bateau sur une petite embarcation ou sur un ferry.
La douceur du climat permet la floraison d'une grande diversité de variété d'essences.
Début mai, les fleurs d'agrume embaument les allées des jardins et ça sent tellement bon.
Autres caractéristiques des lieux : les poteries,
et les élements décoratifs d'inspiration antique
comme les statues dispersées ça et là dans les jardins et dans les grottes.
On va découvrir des jardins avec des terrasses
et des parterres aux géométries rigides et symétriques
et au loin, des perspectives qui s'échappent sur la colline
comme en arrière plan l'allée bordée de cyprès qui monte vers le ciel.
Mais on admirera également des jardins aux formes souples.
Dernier indice pour situer la destination : les Alpes à l'horizon.
Oui le cadre est majestueux !
C'est en Italie au bord des lacs Majeur et de Come
que nous allons découvrir de très beaux jardins.
Notre visite a commencé par des jardins au bord du lac Majeur.
Jardin botanique ALPINIA
Niché à 800 mètres d'altitude sur les hauteurs de Stresa, le jardin botanique Alpinia
regroupe plus de 800 cents variétés de plantes alpestres et médicinales d'Italie et d'ailleurs.
Le belvédère qui surplombe le lac Majeur offre une magnifique vue panoramique des Alpes
jusqu’à la partie suisse du lac Majeur.
Plus près nous apercevons les îles Borromées.
Nous apercevons en 1) Isola Madre, en 2) l'île aux pêcheurs et en 3) Isola Bella.
Isola Madre
C'et la plus grande des trois îles et toute l'île est occupée par le Pallazo Madre.
Des oiseaux colorés se promènent entre les massifs d'azalées, de rhododendrons,
de camélias et de magnolias...
Gustave Flaubert définit le site comme « l’endroit le plus voluptueux du monde » !
L'île dei pescatori, ou l'île des pêcheurs
C'est un pittoresque village de pêcheurs
où les cafés et guinguettes se serrent sur les quais et dans les ruelles étroites.
Isola Bella
Difficile d'imaginer qu'avant sa construction, l'île n'était qu'un bout de rocher
habité par une poignée de pêcheurs.
L'architecture de la villa et des jardins a été pensée
pour que l'île ressemble à un bateau, la villa en proue et les jardins en poupe.
Le jardin botanique de la villa Taranto
Les jardins de la Villa Taranto s'étendent dans une zone de collines
qui s'élève à 100 mètres au-dessus du niveau du lac.
Au printemps, le parc de 16 hectares se pare de couleurs extraordinaires.
En nous dirigeant vers le lac de Come
nous avons visité trois villas.
La villa Bozzolo
Les jardins occupent toute la colline
et la perspective qui monte vers le ciel est très impressionnante.
La villa Cigogna-Mozzoni
Cette demeure privée du XVe siècle entretient une relation étroite et harmonieuse
avec ses jardins composés de parterres de fleurs, de haies géométriques,
de bassins, de jeux d'eau et d'une grotte.
Il y a aussi l'un des escaliers les plus célèbres du XVIe siècle, à deux volées de 156 marches,
avec un ruisseau au milieu qui descend directement vers les couloirs de la villa.
La villa Bagatti Valsecchi
Le jardin est divisé en 2 parties, la plus ancienne flanque la villa
tandis que la plus moderne est composée d'une succession de marches ornées de cyprès
et de plantes vivaces et annuelles accompagnant les dénivellations du sol.
Villas sur le lac de Come
« Rien d’aussi beau ne peut se voir au monde, du moins pour mon coeur.
A quoi bon aller si loin chercher le bonheur, il est là sous mes yeux ! » La Chartreuse de Parme Stendahl
La villa Serbelloni
La villa Serbelloni est installée sur une presqu’île rocheuse qui sépare le lac en deux bras.
Elle est entourée d’un parc de 20 hectares.
En 1959, la propriété fut donnée à la fondation Rockfeller
et transformée en centre international de conférence et d’études.
La partie basse des jardins comporte 18 km de sentiers et allées,
la partie supérieure est composée d’un belvédère qui domine le lac.
Un petit jardin comportant une fontaine est dédié à Pline le Jeune.
La villa Melzi
La Villa Melzi est un palais de style néo-classique du début du XIXe siècle
entouré d'un parc de type jardin anglais.
Le site inspire des artistes. Stendhal y fait plusieurs séjours qui inspirent son œuvre littéraire.
Franz Liszt y aurait composé certaines des études pour piano les plus célèbres.
Nous n'avons pas eu le temps de trouver l'inspiration
car nous l'avons visité au pas de charge sous une pluie torrentielle !
La villa Monastero
La villa Monastero est entourée d'un jardin botanique disposé en terrasses
qui s'étend sur près de 2 kilomètres le long du lac.
Grâce au climat particulièrement tempéré typique du lac cohabitent des arbres indigènes
et des raretés botaniques en provenance du monde entier.
La villa Cipressi
Le splendide jardin botanique de Villa Cipressi couvre plusieurs niveaux en terrasses
et offre une vue imprenable sur le lac.
La villa Carlotta
Elle est considérée comme l'une des plus somptueuses villas,
agrémentée à partir de 1856 d'un somptueux parc de style jardin à l'italienne.
La villa Balbianello, le bijou.
C'est un jardin raffiné, en terrasses, sur les pentes abruptes d'une presqu'île.
De la Loggia, on admire le panorama des trois branches du lac de Come
et la vue est à couper le souffle. C'est le paradis !
Idéalement située, elle sert aujourd'hui régulièrement de décor
pour des superproductions hollywoodiennes, de Star Wars à James Bond ( Casino Royale)
Dans le prochain billet, on prendra le temps de flâner dans ce merveilleux jardin .
Alors à bientôt
Jardin de la Parmélie [77510] DOUE
Du 11 au 13 juin 2021, nous avons visité Provins (77), sa roseraie et des jardins aux alentours :
le jardin de Vieil Maisons dans l'Aisne, trois autres jardins en Seine et Marne :
le jardin du point du jour à VERDELOT, le jardin de Valérie à ST DENIS LES REBAIS,
et le jardin de la Parmélie à DOUE .
C'est ce jardin que nous allons découvrir maintenant.
Quand Daniel Jeunehomme et son épouse ont acheté la propriété en 1999,
celle-ci était une ancienne ferme qui avait été en activité jusqu'en 1980
et le jardin n'était que de l'herbe à vache où poussaient une dizaine de jeunes arbres.
Rien de tel qu'un terrain nu quand on veut créer un jardin
surtout si on a déjà un peu d'expérience.
C'est plus facile de se projeter sur une surface où tout reste à faire
plutôt que chercher à intégrer ses projets sur de l'existant.
Ce que j'aime dans le jardin de la Parmélie, c'est le mur qui entoure la propriété.
Un mur participe au décor et il apporte un charme fou dans un jardin.
De plus, le mur ferme le jardin aux intrus, aux animaux, il crée une intimité,
protège du vent et sert d'écrin aux plantes qui peuvent s'appuyer sur les pierres.
Accrocher un miroir sur le mur créée une illusion d'optique en jouant avec les lumières. C'est super !
Le jardin a une superficie de 55 ares, on s'y promène sans chemin imposé
et au fil de la promenade, on découvre une ambiance japonisante.
Les touches de couleur rouge tranchent dans le jardin.
Selon une croyance populaire traditionnelle japonaise,
le rouge aurait le pouvoir d'éloigner démons et maladies,
il est devenu un symbole de défense et de guérison
Le 13 juin 2021, il faisait 24°C et on a apprécié la promenade rafraîchissante sous le couvert des arbres.
Ce n'est pas un jardin avec des plates-bandes de fleurs diverses et colorées.
Si elles participent au décor, les fleurs ne sont pas les vedettes dans le jardin de la Parmélie.
Ce sont surtout les arbres qui créent un espace reposant et intimiste
et qui permettent de s'adonner à la méditation.
Mais si elles jouent dans la discrétion, les fleurs ne sont pas en reste.
Admirez la belle couleur fuschia de cette pivoine,
ce charmant rosier "douceur de Normandie" aux fleurs simples
fleurit du printemps jusqu'à l'automne.
En mars et avril 2021, le froid n'a pas fait du bien aux plantes.
Mais les robustes valérianes n'ont en eu cure et elles ont belle allure.
Les bambous sont contenus dans une margelle couverte de lierre.
Les fougères donnent un aspect sauvage et spontané au jardin.
La dryopteris Crispa Congesta est une fougère naine ne dépassant pas 30 cms.
Et il serait dommage de se passer des hostas au feuillage ample et décoratif.
A côté du cabanon rouge, des carpes khoï évoluent dans un petit bassin.
Il y a beaucoup de décorations dans le jardin
comme cet angelot aux petits oiseaux.
Arrivés au fond du jardin, nous remontons vers la maison.
Derrière le rideau de bambous se trouve une serre avec une collection de cactées et de succulentes.
Le nombre de plantes est impressionnant, plus de 2 000 !
Ces plantes viennent des quatre continents.
Regardez celui-là comme il est rigolo, on dirait un elfe.
Daniel Jeunehomme assure lui même les semis, la plantation
et même la pollénisation à l’aide d’un petit pinceau.
Un vrai passionné !
Il faut reconnaître que les fleurs des cactées sont jolies
Mais Daniel Jeunehomme n'a pas que la passion des cactées et des succulentes.
Il élève aussi des tortues.
Et il nous en a montré des toutes petites qui tenaient dans la paume de sa main.
Et sur la terrasse, il soigne ses plantes en pot
et ses bonsaïs.
Et avec tout ça, il en faut des arrosoirs!
Notre balade dans la Seine et Marne se termine avec ce beau jardin de la Parmélie.
Nous nous retrouverons bientôt pour de nouvelles balades.
Alors à bientôt
Le jardin de Valérie [77510 ) Saint-Denis-Les-Rebais
Dimanche 13 juin 2021, nous sommes allés à Saint Denis Les Rebais,
un hameau au coeur de la Brie dans le nord de la Seine et Marne visiter le jardin de Valérie.
Valérie nous a réservé un accueil chaleureux
et nous a guidés dans son jardin en compagnie d'un autre couple de visiteurs.
Le terrain de 2 500 m² était nu quand Valérie et son mari l'ont acheté en 1986.
On a pu voir l'évolution du jardin avec les albums photos
et le travail fourni pour mener le jardin à son plein développement.
Le jardin s'est développé autour de la maison
de façon à ce qu'il puisse être vu depuis toutes les fenêtres.
En toutes saisons et par tous les temps, on profite du jardin.
Bien sûr au fil des ans, il y a eu des modifications, des adaptations
mais la fameuse tempête de 1999 a forcé le destin.
Cinq conifères, déjà en place devant la maison en 1986, ont du être coupés
et il a fallu réaménager l'emplacement.
Finalement à quelque chose malheur est bon !
C'est un petit bassin qui occupe désormais l'espace.
La pièce d'eau n'est pas très profonde mais suffisante pour accueillir poissons et nénuphars.
Et les chats sont aux aguêts.
Sur le côté de la maison, on a découvert la table reçue la veille par Valérie.
C'est un coup de coeur acheté aux journées des plantes de Chantilly.
Cette table est très originale avec sa rigole d'eau au centre
et les petits bacs de chaque côté qui accueillent plantes et aromates.
J'aime bien cette allée bordée de plantes,
elle nous donne envie d'aller voir ce qui se passe à l'arrière de la maison.
Si au premier coup d'oeil, on peut ne pas s'en rendre compte,
il y a une grande diversité de plantes dans le jardin.
Et là, je dis chapeau à Valérie
parce qu'elle nous a donné les caractéristiques de chacune des fleurs,
en citant le nom, les exigences et les qualités de l'une et de l'autre.
J'ai été impressisonnée par ses explications et sa facilité à retrouver le nom des plantes.
Regardez le joli géranium bleu.
Il faisait chaud ce dimanche matin. Avec les 24°C affichés au thermomètre,
on a apprécié l'ombre du noyer et du chêne qui trônent à l'arrière de la maison.
Mais les jeux d'ombre et de lumière n'ont pas facilité la prise de photos.
Le jardin de Valérie sert quelquefois d'écrin pour exposer les oeuvres d'artistes,
notamment les pièces de la céramiste Christiane CALVARRO.
Il y a beaucoup de déco dans le jardin.
Début juin, il y a des arbustes avec de belles floraisons.
Voilà le Chionanthus, l'arbre de neige.
Parfaitement rustique, il ne redoute ni les hivers froids, ni les gelées printanières
puisque son débourrement intervient tardivement.
J'aime bien ses panicules blanches, plumeuses, et retombantes.
Autre arbre original, le calycanthus ou arbre aux anémones.
Ses fleurs rouge brun foncé font 4/5 cms de diamètre.
Il y a aussi ce joli érable du Japon au feuillage doré lumineux.
Début juin les rosiers sont en fleurs et des rosiers, y'en a plus de 150 dans le jardin.
Il y a aussi les euphorbes qui ont une floraison jaune intéressante.
Le jardin de Valérie est en pleine campagne briarde
et il bénéficie d'une bonne terre qui facilite la pousse des végétaux.
Quand je vois la terre argileuse de mon jardin embellie en ce moment par les pâquerettes et les boutons d'or,
mais durcie et crevassée en été, j'envie ces terres fertiles plus faciles à travailler.
Si la qualité de la terre facilite le jardinage, il n'en demeure pas moins qu'il faut de l'huile de coude,
de la patience et de la poésie pour faire un beau jardin.
Et Valérie est une grande passionnée qui a réussi à composer un univers coloré et reposant.Ce qui me frappe à chaque fois qu'on visite un jardin,
c'est la disponibilité des jardiniers qui donnent de leur temps en ouvrant leur jardin,
leur gentillesse et leur sens du partage.
C'est avec plaisir qu'ils donnent un bouture quand une plante vous a tapé dans l'oeil
Sur les nombreux jardins qu'on a visités, il n'y a qu'un jardin où j'ai été très déçue
et même énervée, je peux le dire, par l'accueil des propriétaires.
C'était en 2018 dans le Lubéron.
Le jardin en question, créé par une artiste renommée,
a été racheté par un couple apparemment sans appétence pour le jardinage
et qui m'ont donné l'impression qu'ils gèraient les visites par obligation
probablement pour ne pas perdre le label de "jardin remarquable".
Reçu froidement par monsieur qui gérait la caisse (tarif pas donné et sans ticket),
on s'est fait rouspéter car on est arrivé juste à l'heure
alors que la visite allait commencer avec un groupe.
Madame a fait la guide "au ralenti", de manière feutrée, sans émotion,
sans l'enthousiasme qui anime les jardiniers heureux
de pouvoir partager leur passion avec les visiteurs.
Dans mon cahier où je note mes impressions après les visites des jardins,
j'avais écrit qu'Arielle Dombasle aurait pu faire la visite.
(c'est juste pour le style car j'aime bien Arielle Dombasle, elle a du talent et beaucoup d'humour)
Après une heure de visite, ce couple a mis tout le groupe dehors car une 2ème visite allait commencer.
Si une heure suffisait car le jardin n'était pas très grand,
une visite à la minute près, je n'ai jamais vu ça ailleurs.
Quand on visite un jardin, on ne voit pas passer le temps et on se quitte avec de belles images,
contents d'avoir partagé des bons moments avec des jardiniers passionnés.
On est resté deux heures dans le jardin de Valérie et on aurait pu y rester encore
car on y était bien mais on a levé l'ancre car c'était l'heure de manger.
L'après-midi on est allé visiter le jardin de la Parmélie
et Valérie nous a accompagnés avec ses copines toutes férues de jardinage.
C'est ce que nous verrons dans le prochain billet.
Alors à bientôt pour la visite du jardin La Palmérie.
Jardin du Point du Jour [77 510] VERDELOT
On n'avait pas noté le jardin Le Point du Jour dans notre programme
quand on a préparé notre week-end à Provins et ses alentours.
C'est par hasard en allant voir le jardin de Viels-Maisons qu'on a vu un panneau publicitaire.
Le Point du Jour est une pépinière jardin située dans un petit village
tout proche du jardin de Viels-Maisons.
Les deux jardins ne font pas dans le même registre, ce sont deux styles totalement différents
mais j'ai trouvé la visite du Point du Jour originale, intéressante et très agréable.
C'est en 1980 que Françoise Bougnoux réintègre la ferme familiale
pour créer avec son mari une pépinière.
L'hiver exceptionnellement glacial de 1985 [-28°C] ayant décimé 85 % de la végétation,
ils ont décidé de refaire la pépinière sous une forme moins conventionnelle
pour pouvoir y vivre et s'amuser avec leurs cinq enfants.
C'est ainsi que le jardin pépinière s'est développé peu à peu, pièce après pièce,
tel un puzzle comme le dit Christian.
Une serre marque le début des travaux avec un séjour d'été et un pigeonnier.
Sous le soleil éclatant de ce 12 juin 2021,
les plantes tapissantes de la toiture terrasse sont lumineuses et joyeuses.
Il faut s'attarder sur les détails pour apprécier l'originalité des créations "faites-maison".
Au fil du temps, les constructions s'ajoutent et occupent les 7 hectares de terres agricoles.
Le kiosque et sa girouette.
Le jardin est ouvert sur la campagne et le panorama est apaisant,
le regard se perd à l'horizon entre le vert des forêts et le bleu du ciel.
Après un potager, on découvre des animaux,
des oies, des biquettes et même des tortues...
On ne se lasse pas de regarder ce paysage tellement reposant.
" Nous laissons les soucis pour demain
Et suivons notre chemin
Dans notre roulotte qui grince et cahote
Sous le beau ciel bleu on est heureux "
Beaucoup de réalisations proviennent de récupération en tous genres,
l'intérêt étant de faire revivre des objets destinés à la déchetterie.
Ici les charmes font la ronde.
" Une souris passait dans un champ, son baluchon sur le dos.
Elle aperçut une cabane et, comme elle n'avait pas de maison, elle appela :
-Ohé, là-dedans ! Y a t-il des habitants ?
La cabane était vide.
Personne ne répondit à la souris, et celle-ci, ravie, y entra en chantonnant :
-Cabani-cabana, la cabane elle est à moi !"
Robert Giraud Brise Cabane
Le jardin est ouvert aux quatre vents.
On peut s'asseoir pour laisser errer son imagination dans la vallée du Petit Morin
ou prendre la route du voyage pour aller gambader dans les champs.
Voilà une réalisation très originale.
C'est après avoir visité la cathédrale de Chartres que Françoise et Christian ont joué les bâtisseurs
en construisant leur cathédrale pour fêter leurs 50 ans de mariage !
Le bâti est composé d’une structure métallique, de vitraux et d’une allée en marbre.
Reste alors au « végétal d’habiter et façonner au fil du temps la cathédrale »
ouverte à tous et à toutes les spiritualités."
L'arrivée dans l'allée enclenche une musique classique et on s'y croirait, c'est bluffant.
C'est la première fois que je vois une cathédrale végétale et j'ai été impressionnée.
Des amis de François et Christian, le sculpteur Robert Arnoux et la vitrailliste Laurence Weber
ont été associés au projet en réalisant de jolies oeuvres :
la sculpture " l'envol " et des vitraux aux couleurs vives.
Un peu plus loin, des fées nous invitent à entrer dans la forêt.
L'endroit est une belle aire de jeu pour les enfants de la famille et
il ne fait aucune doute que les parents se sont bien amusés en imaginant
et en façonnant toutes les mises en scène.
Etaler des pétales de rose sur le chemin qui va de la maison jusqu'à cette cabane
pour inviter sa chérie à venir découvrir l'endroit terminé, c'est-y-pas mignon tout ça !
Je vous le dis, y'en a qui doivent bien s'amuser dans ce jardin!
Nos deux tourtereaux ne manquent d'imagination et ils ont consacré beaucoup
de temps et d'énergie dans ce jardin car ils ont tout construit eux-mêmes,
un jardin à quatre mains et à deux coeurs, comme ils le disent si bien.
Rien ne manque dans ce jardin, il y a aussi des points d'eau
et tout a été pensé dans le respect de la biodiversité.
Le Point du Jour est un jardin onirique où grands et petits peuvent laisser aller leur imagination.
Le théâtre de verdure et le verger.
En revenant vers l'accueil, on peut admirer des roses et de jolies pivoines.
Devant le bureau d'accueil, un vieux tacot tout rouillé attend je ne sais quoi,
tandis que des potirons ont en profité pour mettre le grappin sur la cariole.
Et pour terminer la visite, on peut faire un tour dans la boutique et le salon de thé.
Dans les alentours de Provins, nous avons visité 2 autres jardins proches l'un de l'autre :
le jardin de Valérie et le jardin de la palmeraie.
Dans le prochain billet, honneur aux dames,
nous visiterons d'abord le jardin de Valérie à [77510] Saint-Denis-les-Rebais.
Alors à bientôt
Les Jardins de Viels-Maisons [02540] Hauts de France
Après Provins,
nous avons visité le samedi 12 juin 2021 les jardins de Viels-Maisons.
(situés à une quarantaine de kilomètres au nord de Provins)
Quelques jours avant la visite, on a eu une petite crainte
car le site internet de ces jardins annonçait qu'à son grand désarroi,
la propriétaire n'ouvrait plus son jardin pour cause de santé.
Mais elle précisait qu'elle était toujours heureuse d'ouvrir sur rendez-vous.
Ouf ! Après avoir pris rendez-vous par courriel, (https://www.jardins-vielsmaisons.net)
nous avons pu visiter les jardins de Viels-Maisons par une belle après-midi ensoleillée.
C'est une des petite-filles qui nous a reçus,
la propriétaire nous a rejoints par la suite au cours de la visite.
Trop curieux de commencer la balade et de se dégourdir les jambes,
nous ne nous sommes pas laisser tenter par une pause en bleu.
Et à la fin de la visite, nous sommes aussitôt repartis pour visiter un autre jardin
situé à une vingtaine de minutes : Jardin " Le Point du Jour " à (77510) Verdelot,
donc week-end chargé, on n'a pas pris le temps de faire une pause.
Les jardins de Viels-Maisons ont été créés par Bertrande de Ladoucette en 1991
sur un potager que l'on trouvait déjà sur les registres fonciers datant de 1789.
Au fond, la serre à l'ancienne a été rénovée en 1997.
12 juin 2021, avec les 27 °C au thermomètre, il fait chaud et soif
et on peut puiser l'eau du puits pour arroser les plantes.
Rassurez-vous, le puits c'est pour la photo
car avec les 3 hectares de surface, on n'aurait pas fini de porter les seaux.
Dans le jardin, il y a l'arrosage automatique et ça, c'est bien pratique.
Quatre grosses boules de buis entourent le puits.
Un beau gazon, des bordures bien nettes, pour moi tout est nickel.
Ce n'est pas l'avis de Mme de Ladoucette qui trouve que l'entretien des jardins laisse par endroits à désirer...
Elle nous a expliqué que ses problèmes de dos
l'empêchaient dorénavant de s'occuper des jardins comme elle le voudrait.
Cette dame qui bichonnait son jardin plusieurs heures par jour
a des difficultés désormais pour exécuter les petites tâches
que font les jardiniers quand ils se promènent au jardin :
un coup de sécateur par là, l'arrachage d'une mauvaise herbe au pied d'un rosier,
plus loin une ligature de branche ...
On était sincèrement désolés pour elle mais non non,
on n'a pas constaté de laisser-aller dans les plates-bandes
et il n'y a rien à dire sur l'entretien du jardin, bien au contraire .
Les nepetas entourent un cadran solaire.
Le cadran solaire a été créé en 1997 par Yves Guyot en même temps que la rénovation des serres.
"Afin de tenir compte de l’équation du temps (variation du passage du soleil en un point donné),
il convient de s’avancer plus ou moins sur le tronc de l’arbre
et de se tenir debout sur la demie-dalle correspondant à la date de votre visite.
Enfin, n’oubliez pas d’ajouter une heure pour l’heure d’été et de lire,
sur la courbe de la dernière dalle, le nombre de minutes à ajouter aussi."
Bon, je ne peux pas vous dire si ça marche
car je n'ai pas cherché à avoir l'heure...
Mais pour sûr que bien placé, en se tenant bien droit
et en ajoutant l'heure d'été et les minutes....
on doit pouvoir lire l'heure grâce à son ombre....
Une église romane du XIème domine les jardins.
Le terrain est en pente légère et une belle allée engazonnée
longe le mur d'enceinte sur le côté de la propriété.
J'aime beaucoup le parterre adossé au vieux mur.
Des rosiers grimpants, rosiers anciens, arbustes et vivaces se succèdent
et début juin, ce sont les couleurs roses et blanches qui prédominent.
Les roses profitent de la chaleur emmagasinée par le mur.
Dans le même axe que le puits, une tonnelle accueille des roses et des clématites.
Début juin, certaines roses ne sont pas encore fleuries.
Les pivoines accompagnent les roses et c'est joli.
Voilà un arbre qui mérite quelques photos car sa floraison est magnifique :
le frêne à fleurs.
Les fleurs délicates ressemblent à des plumes blanches.
Sur la pergola qui mène au potager est affichée la fable de Jean de La Fontaine
"Le jardinier et son seigneur".
Le bas du jardin est sauvage.
Un petit ruisseau, le ru Moro, serpente tranquillement en bas du jardin.
Après le petit pont, c'est la campagne avec ses meules de foin.
Viels-Maisons est un petit village de la Brie champenoise au sud de la région de l'Aisne.
Si je ne me trompe, il y a 23 boules de buis.
Ces boules ont sûrement un rapport avec les petits-enfants mais j'ai un doute.
Ce qui est sûr par contre, c'est qu'après la tempête du 29 décembre 1999 qui a détruit la forêt de sapins,
Mme de Ladoucette a planté 23 arbres pour ses 23 petits-enfants.
Chaque arbre a son nom d'arbre et de petit-enfant :
les filles ont un arbre à fruits et les garçons un magnifique feuillage d'automne.
C'est une belle idée !
Il y a de très beaux arbres dans le jardin et certains ont un âge très respectable :
sequoia (200 ans), if (plus de 300 ans)....
En remontant vers la maison, on traverse un jardin à l'anglaise.
C'est très agréable de se promener dans ces jardins car il y a de l'espace entre les massifs,
la végétation est variée, le cadre est calme, bref on est bien.
Regardez cette haie topiaire, rien ne rebique !
J'espère que Mme De Ladoucette pourra en 2022 continuer à ouvrir ses jardins sur rendez-vous.
Au cours de nos visites de jardin, nous nous sommes déjà retrouvés devant des portes fermées
sur lesquelles une pancarte annonçait la fermeture -définitive ou pas- des jardins
en raison de problèmes de santé.
C'est le problème des jardins privés qui vivent grâce à la passion d'une personne ou d'un couple.
C'est triste de se dire que sans reprise de flambeau, le jardin va disparaître !
Dans le prochain billet, nous irons visiter le jardin " Le Point du Jour " à (77 510) Verdelot
situé à une vingtaine de minutes des jardins de Viels-Maisons.
Alors à bientôt
La roseraie de Provins [77 160]
Vendredi 11 juin 2021, le thermomètre affiche 27°C, il fait chaud pour la saison.
En cette période de covid,
on apprécie le beau temps qui nous permet de faire les visites en plein air.
Et la visite de la roseraie de Provins se présente sous les meilleurs auspices.
A l'entrée, des pots aux couleurs variées font une haie d'honneur aux visiteurs
et tous les rosiers ont belle allure, ils paraissent en bonne santé.
On aimerait bien se laisser tenter mais on est en vadrouille pour le week-end
et on ne sait pas où on pourrait encore planter un rosier dans notre jardin.
Tant pis, à défaut de rosiers on se consolera en grignotant une gourmandise à la rose au salon de thé.
C'est parti, il suffit de suivre la flèche pour être sur le bon chemin.
Dès l'entrée, en voilà un qui m'a tapé dans l'oeil.
Le feuillage est vigoureux, la floraison généreuse
il a, sans complexe, pris ses aises sur la façade.
Baptisé dans ce jardin le 1er juin 2016,
il porte le nom de la journaliste et animatrice culinaire, Julie Andrieu.
Ce rosier peut être palissé ou former un bel arbuste
Ses fleurs sont charnues et multicolores, j'adore !
La Roseraie de Provins était un marais devenu, après drainage, un pré
puis une pépinière jusqu’à la fin du XXe siècle.
Jusqu’au début des années 1990,
deux familles ont géré la pépinière : la famille Bréhier et la famille Vizier.
À la fin de l’exploitation, le terrain ainsi que les bâtiments sont restés en l’état,
se dégradant au fil des intempéries.
Le terrain est retourné naturellement à l’état de friche
tandis que les bâtiments ont été occupés par des sans-logis.
En 2007 la propriété a été rachetée par Bruno Clergeot
qui a souhaité conserver le caractère de l’endroit et son histoire.
Et son histoire est liée à la mythique rose de Provins.
La rose de Provins (Gallica officinalis) ou aussi Rose de l'Aphoticaire a été ramenée des croisades
en France au 13 ème siècle par Thibault de Champagne.
La Rose de Provins a des propriétés médicinales reconnues
et dès le 13 ème siècle, la ville de Provins s'est spécialisée dans les préparations à base de rose.
Préparée en confit ou en sirop, elle a des vertus apaisantes sur les maux de digestion ;
préparée en lotion, elle assainit et purifie la peau ;
préparée en sucre d’orge, elle adoucit la gorge…
Aujourd'hui on la retrouve le plus souvent sous forme de confiture et de glace.
J' ai mangé une glace à la rose de Provins et je peux vous assurer que je me suis bien régalée.
La rose de Provins est reconnaissable grâce à ses dix pétales d'un beau rose carminé vif
et à son parfum de rose ancienne.
Elle fleurit généreusement dans les rues du quartier médiéval de Provins.
Revenons à la roseraie.
Au départ, on découvre un jardin structuré, taillé, aux formes maîtrisées, géométriques
ou animales.
Début juin, les rosiers ne sont encore pas tous fleuris.
On continue notre chemin en passant sous une tonnelle.
Le rosier "Domaine de Courson" avec ses fleurs rose pâle nous ravit.
Les roses se marient bien avec les clématites,
j'aime bien la belle couleur pourpre foncé de celle-ci.
Après la tonnelle, on découvre un parc boisé avec de très beaux arbres.
A gauche, c'est le rosier Peace and Love.
La roseraie de Provins n'est pas un musée où sont alignés les rosiers.
C'est un cadre arboré de 3 hectares qui sert d'écrin à la reine des fleurs.
Rosiers "Wedding Day "et "Aurore de Jacques Marie".
"May Queen"
On se promène et on oublie la ville, on est dans la forêt.
Aucun insecticide n’est employé sur le site depuis sa création en 2007,
ni aucun désherbant dans les massifs de rosiers.
La promenade bucolique est agréable.
On est sous le charme... au propre comme au figuré.
Les feuilles du charme sont finement dentées.
et vu ses troncs, ce charme doit avoit un âge très respectable.
"Tu ne sais pas, leur disait-il, ce qu’est un arbre.
J’en ai vu un qui avait poussé par hasard dans une maison abandonnée, un abri sans fenêtres,
et qui était parti à la recherche de la lumière.
Comme l’homme doit baigner dans l’air, la carpe doit baigner dans l’eau, l’arbre doit baigner dans la clarté.
Car planté dans la terre par ses racines, planté dans les astres par ses branchages,
il est le chemin de l’échange entre les étoiles et nous."
Antoine de SAINT EXUPERY
Non, rien ne sert de courir...
Même l'écureuil fait la pause. (ce n'est pas une statue, c'est un vrai écureuil)
On était content d'avoir réussi à le prendre en photo.
Partout dans le parc, des bancs nous invitent à ralentir.
La Roseraie de Provins se trouve au pied du quartier médiéval de Provins,
au pied, c'est à dire qu'elle est en bas du vieux quartier.
Et une fois qu'on est en bas, il faut remonter et oui, la côte est...très raide !
La roseraie offre une vue sur le quartier médiéval.
La ville de Provins est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco
pour la richesse de son patrimoine médiéval
et la cité vaut le détour comme disent les guides touristiques.
Regardez comme elle est jolie cette cépée de platanes.
Le recépage consiste à couper le tronc unique d’un arbre à la base de son collet
pour que la souche rejette et produise de nouveaux troncs.
Les arbres ainsi formés sont alors appelés « arbre en cépée »
et ils ont un port très graphique.
Le Ru Lambert traverse le jardin de part en part.
Voici la pépinière où sont cultivées et bichonnées les rosiers.
Il y a plus de 450 variétés de roses.
"Quand vous devenez pessimiste, regardez une rose".
Albert SAMAIN
En ces temps de folie, je crains qu' une seule rose ne suffise pas.
Voici une gerbe de roses pour voir la vie en rose.
"Je regarde une rose et je suis apaisé" Victor HUGO
Après cette belle promenade dans la roseraie de Provins,
nous sommes allés le lendemain matin découvrir les jardins de Vieil-Maisons dans l'Aisne.
C'est ce qu'on verra dans le prochain billet.
Alors à bientôt
Jardin "Farandole pour un curieux" [67240] BISCHWILLER
Dans le cadre des "rendez-vous aux jardins" 2021, nous avons visité plusieurs jardins alsaciens :
"Jardin citadin" et" Jardin enchanté" à Haguenau;
"Jardin de Riedgarten" à Binderheim
et le jardin "Farandole pour un curieux" à Bischwiller que nous allons découvrir aujourd'hui.
(On a visité un autre jardin mais je n'en parlerai pas)
Le jardin "Farandole pour un curieux" se trouve dans une ville
d'un abord bien sympathique labellisée 3 fleurs.
Si les limaces et les escargots ne les mangent pas,
les feuilles des hostas créent de belles scènes décoratives
et éclairent les coins ombragés du jardin.
Il est facile de multiplier ces plantes et d'en installer partout dans le jardin.
Le printemps pluvieux en 2021 semble avoir profité aux hostas qui développent
de belles feuilles lumineuses en forme de coeur.
C'est la fête dans les jardins et des exposants ont profité de ce week-end
pour déposer dans les parterres du jardin "Farandole pour un curieux"
des objets de décoration, dont beaucoup sont en fer forgé.
A l'arrière de la maison, un petit chemin en bois nous conduit vers un abri de jardin
bien pratique pour se protéger du soleil ou de la pluie.
La météo était incertaine et changeante mais nous avons eu de la chance
car le soleil, quoique timide, nous a accompagnés pendant la visite.
Les parterres sont plantés bien drus ... pour faire beau et étouffer les mauvaises herbes.
Début juin fleurissent les pulmonaires, ancolies, iris, digitales....
et une fleur très élégante,
une cousine de la carotte, l'orlaya grandiflora, une ombellifère annuelle de 40-50 cms.
Et puis, clématite, pivoine et rhododendron sont de la partie.
A cause du printemps frisquet, certaines floraisons sont en retard.
Samedi 5 juin 2021, toutes les roses n'étaient pas encore fleuries,
mais on a pu profiter du spectacle offert par les rosiers grimpants.
On peut mettre les cactées en cage ou dans une gouttière, elles sont faciles à vivre.
Une tonnelle longe le fond du jardin.
Mais le point d'attraction dans le jardin, c'est le kiosque en bois
fabriqué par Monsieur et... un homme qui bricole, c'est bien pratique 🤩
"Assis tranquillement, sans rien faire, le printemps arrive et
l'herbe pousse d'elle-même."
Matsuo Basho, maître haïku (1644 – 1695)
Sa floraison ne passe pas inaperçue et se démarque sur le camaieu de verts du jardin,
le cornouiller du Japon, Cornus Kousa variegata tient la vedette.
On a pu en admirer dans le jardin citadin d'Haguenau.
Sa floraison printanière blanche, ses feuilles écarlates et ses fruits rouges ressemblant à des fraises
à l'automne rendent cet arbuste très intéressant.
Et sur un fond bleu typiquement alsacien,
il y a d'autres arbustes aux couleurs éclatantes, un viburnum,
et là un oranger du Mexique et un sureau noir devant un photinia.
Le jardin s'étend sur une surface d'environ 18 ares
et il regorge d'idées sympathiques.
Pour compléter les aménagements dans le jardin,
rien de tel que l'eau en petit filet,
ou dans un petit bassin.
Alors voilà quelque chose de top.
Je ne sais pas pourquoi la terre devient de plus en plus basse au fil des ans.
Pour se baisser, aucun problème, la descente se fait d'un coup.
Mais après avoir arraché quelques mauvaises herbes, travaillé un peu la terre,
se relever de la position accroupie ne se fait pas tout seul !
Et voilà pourquoi je trouve ce parterre bien pratique car la terre est moins basse 🤩
Nous avons fait le tour de quelques-uns des jardins alsaciens ouverts
à la visite pour les rendez-vous des jardins en 2021.
Nous avons déjà visité de nombreux jardins alsaciens,
pour les revoir, c'est ici .
On quitte l'Alsace mais on y retournera car il y a encore de beaux jardins à découvrir.
Dans les prochains billets, nous irons en Seine et Marne
et notre prochaine destination sera la Roseraie de Provins.
Alors à bientôt
Le jardin enchanté [67] HAGUENAU
Dans le dernier billet, nous étions à Haguenau dans "le jardin citadin".
Nous restons dans cette ville alsacienne pour visiter un autre jardin, d'un style très différent,
"le jardin enchanté".
Le jardin est divisé en deux parties et nous allons commencer la visite
par l'espace le plus en arrière de la propriété.
Passons la porte derrière le massif pour découvrir le jardin.
La parcelle est étroite, délimitée à droite par un mur mitoyen
et à gauche par une haie qui cache la rue.
Au centre du jardin un bassin géométrique attire l'oeil.
Le héron au long bec emmanché d'un long cou
allait je ne sais où,
tandis que ses compères se prélassaient sur la margelle.
L'endroit est charmant.
J'aime bien le parterre tapissé de sedums.
Des heuchères, désespoir du peintre, habillent le pied de l'arbre.
Sur le mur recouvert de lierre, de chèvrefeuilles et des rosiers,
des fenêtres en trompe l'oeil créent un effet d'optique et de miroir.
Avant de continuer la visite, prenons le temps de faire une pause pour profiter de ce jardin romantique.
Changement de style dans la partie du jardin la plus proche de la maison.
Ce n'est pas un jardin avec des plates-bandes bien ordonnées et des parterres colorés.
Avec en toile de fond une façade bleue typiquement alsacienne,
c'est un camaieu de verts et s'il y a des fleurs, leurs couleurs sont discrètes.
Bambous, lierre, arbres... l'endroit est ombragé.
Terminus, tout le monde descend !
Des petites allées se croisent et traversent le jardin.
Sorcière et serpent, nous voilà bien .
Le propriétaire a accueilli les visiteurs avec un serpent autour du cou. Boouuuu, je suis restée loin, très loin.
Il y avait aussi d'autres bestioles, certes moins effrayantes,
mais pas de jalousie, je ne les ai pas approchées.
Qui imite qui ?
En plus des animaux, il y a beaucoup de déco dans le jardin.
Pas de doute, c'est un jardin où les enfants peuvent s'amuser et jouer à la cachette.
On peut monter dans la cabane pour cueillir les cerises.
Les prochains Rendez-vous aux jardins se dérouleront les 3, 4 et 5 juin 2022
et auront pour thème « les jardins face au changement climatique ».
Toutes les régions participent à cet évènement.
Reste à choisir une région et à organiser un petit week-end sympathique
pour visiter des jardins publics et privés.
Dans le prochain billet, nous resterons en Alsace
et irons, à une quinzaine de kilomètres de Haguenau,
visiter le jardin "Farandole pour un curieux" à Bischwiller (67)
Alors à bientôt