Jardin de la Romance 26 rue de l'église 67 390 OHNENHEIM

 Nous allons découvrir aujourd'hui le jardin de la romance.

Une romance, c'est une chanson sentimentale, une pièce poétique mise en musique de style simple.

Alors le jardin de la romance, c'est quoi ?

Tout simplement le jardin de Jacqueline et de René que nous allons découvrir de ce pas .

A l'occasion du week-end des rendez-vous aux jardins des 3 et 4 juin 2023,

des propriétaires ont exceptionnellement ouvert la porte de leur jardin aux visiteurs.

C'est devant leur maison, un ancien corps de ferme, que Jacqueline et René ont accueilli les visiteurs.

Samedi 3 juin, c'est le premier jardin de la journée que nous visitons.

Sur la gauche, nous découvrons un petit jardin qui est un aperçu

de ce qui nous attend à l'arrière de la maison.

Ouvrir son jardin à la visite est une façon de se dévoiler 

et de montrer à ses voisins, à des inconnus une partie de soi. 

Cet événement suppose un gros travail en amont.

A l'occasion de nos visites, nous avons rencontré des propriétaires

qui avaient posé congé les jours précédant le fameux week-end pour prendre soin de leur jardin.

Jacqueline et René ont eu à coeur de présenter leur petit coin de paradis sous son meilleur jour,

le jardin est impeccable et tout est nickel.

Pas une rebiquette sur les topiaires, pas de squat dans les parterres, 

pas une herbe séche dans la pelouse.

Il y a beaucoup de topiaires dans le jardin. 

Si les buis ne semblent pas malades, ils sont sous haute surveillance.

Toute la famille les inspecte régulièrement pour détecter la présence des chenilles

qui sont retirées à la main.

Même le petit-fils sensibilisé au problème de la pyrale du buis

part à la chasse aux envahisseurs indésirables.  

Autre arme écologique pour enrayer la maladie du buis, les mésanges très friandes de chenilles.

Si le jardin est nickel, il est aussi tout en rondeurs. Aucun angle, aucune arête, tout est douceur.

 

 Dans les parterres fleurissent des vivaces, des rosiers, des pivoines, des saxifages...

A l'automne, un vieil arbre a été arraché et remplacé par un érable (sur la photo au premier plan)

Maintenant que le soleil tape fort, Jacqueline et René se rendent compte que l'arbre, aussi beau soit-il, 

ne fera pas rapidement et suffisamment d'ombre pour rafraîchir le parterre à son pied.

Il y a du déménagement dans l'air pour installer à l'automne un arbre au port plus étalé.

Dans ce parterre à découvert, les succulentes installées sur des tuiles et des pots aiment le soleil

mais elles apprécieraient d'être protégées des rayons brûlants du soleil.

Par contre, la plupart des hostas n'aiment pas le plein soleil de midi

alors l'endroit tirerait certainement profit à être ombragé.

Dans ce parterre abrité par de grands arbres poussent des iris,

des rosiers, stachys, hydrangéas.. 

On accède au jardin à l'arrière de la maison en traversant la grange.

Là encore tout est en courbes et en rond. Une arche de charmes marque l'entrée du jardin.

  

 

Autre caractéristique de ce jardin, la beauté du gazon

qui ressemble à une belle moquette verte et moelleuse.

 

La propriétaire nous a confié qu'elle avait exceptionnellement arrosé le gazon pour l'occasion.

Il n'y a pas besoin de beaucoup arroser ici car nous sommes dans la région du grand Ried,

zone humide bordée par l'Ill et le Rhin.

Cette région d'Alsace située entre Strasbourg et Colmar est parcourue par de nombreuses petites rivières

et la nappe d'eau souterraine affleure en résurgences d'eau claires.

Pour le week-end des rendez-vous aux jardins,

Jacqueline a simplement rafraîchi le sol sans laisser couler à flot le robinet.

 

Un gazon bien dru et vert participe à la beauté et met en valeur la floraison des massifs.

Mis à part dans un jardin où il y a arrosage,

il faut se résoudre à admettre qu'un gazon traditionnel, un green à l'anglaise

n'a plus d'avenir.

L'eau doit être réservée à des emplois utilitaires.

Le réchauffement climatique et les restrictions en eau vont nous contraindre

 à accepter des gazons jaunis,

 rabrougris et desséchés qui crissent quand on marche dessus.

Comme c'est parti, la sécheresse sonne le glas de la pelouse,

c'est tristounet mais cela n'est pas un drame.

C'est le moment d'envisager d'autres façons d'occuper le sol

avec des plantes "carpettes" qui peuvent se substituer au gazon.

L'adaptation aux conditions climatiques est un défi pour tous les jardiniers.

  

La preuve qu'ici le sol est frais et humide,

la beauté du rodgersia qui développe de belles inflorescences blanches.

  

Une incontournable alsacienne, la cigogne blanche.

Si la cigogne fait partie des symboles d'Alsace, il y a de plus en plus de ces échassiers en Moselle.

A quelques kilomètres de Metz tout près de chez moi, 

une corbeille-nid a remplacé en haut d'un pylone électrique le nid tombé lors d'une tempête.

Aujourd'hui on n'est plus étonné de voir des cigognes dans les champs mosellans.

 

Il y en a qui ont de la chance!

La fille de Jacqueline et de René a construit sa maison au fond du jardin

de ses parents. Elle peut profiter du jardin et du reste ...

Et son gamin est à bonne école pour apprendre le jardinage et 

surveiller les chenilles de la Pyrale du buis.

J'aime beaucoup ces roses,  "Alchemist" aux fleurs jaune orangé 

et "Augusta Luise" de couleur rose saumoné.

Les couleurs dans le jardin de la Romance sont discrètes, rose avec le pavot et violette avec la campanule,

 

Les gendarmes, ces punaises à la carapace rouge et noire, sont bien utiles au jardin

car ils dévorent les oeufs des pucerons et des cochenilles.

Bravo à Jacqueline et à René, le jardin de la romance est très joli.

Dans le prochain billet, nous nous rendrons à Mussig situé à une dizaine de kilomètres d'Ohnenheim,

visiter un autre jardin bien sympathique, le jardin des plaisirs.

Alors à bientôt